Extrait: « Sur les ponts de l’Arménie » de Leila Gorguis
Je perce ma bulle avec le bout de ma plume
Lac Sevan apparait comme un ciel parsemé
De voiles emportés par un départ ineffaçable
Je le vois transpirer les écumes du passé
Humecter le front d’un peuple ressuscité
Et d’un pays qui ne cesse d’exister
Sevan, tu dégages une sérénité qui lisse les rides et les plis de toutes les époques. Ta quiétude suscite la nostalgie et apaise le mal, la peine, et surtout les esprits démangés par l’amertume du regret. Tu es un horizon ouvert à toutes les possibilités, d’un rêve fredonnant ou d’un adieu fulminant. Te quitter c’est laisser un morceau serein de ma conscience se promener sur tes rivages, en attendant que le voilier du retour jette l’ancre à nouveau dans ton immensité.